Changement climatique, raréfaction des ressources en eau, accentuation des phénomènes climatiques extrêmes et succession de période de sécheresse sont autant de paramètres qui mettent aujourd’hui à mal les ressources en eau de la région Guelmim-Oued Noun et menacent la sécurité hydrique de la région.
Actuellement, aux bassins de Draa Oued Noun, les ressources en eau sont évaluées à 1253.69 Mm3 par an. Avec déduction des pertes par évaporation et des écoulements non maîtrisables, le potentiel hydraulique mobilisable, dans les conditions techniques et économiques actuelles, est estimé à 837.93 Mm3 par an.
Ces ressources en eau sont répartis entre l’eau de surface (424.2 Mm3/an) et l’eau souterraine (414.43 Mm3/an). La ressource en eau permanente se situe dans les nappes souterraines qui assurent aussi bien l’alimentation en eau potable des centres urbains que l’irrigation. La carte hydrique régionale reflète une structure disparate en quantité et en qualité, entre les diverses zones géographiques.
Tout comme les autres parties sahariennes du Sud et Sud-Est, une forte pression est exercée sur les ressources en eau de la région par le développement démographique et économique, notamment agricole. Cela fait que la demande est de plus en plus importante aussi bien pour l’alimentation en eau potable que pour l’irrigation et elle est estimée à 935.5 Mm3/an.
La vulnérabilité du potentiel hydraulique mobilisable conjuguée à l’accroissement de la demande en eau, engendre un déficit en eau conventionnelle dans les bassins de Draa Oued Noun estimé à 97.57 Mm3/an.
Pour faire face à ces enjeux, l’ABHDON a adopté une stratégie basée sur la gestion intégrée et durable des ressources en eau, le développement de l’offre hydrique, la gestion de la demande et la valorisation de l’eau ainsi que la préservation des ressources en eau sur le plan qualitatif et quantitatif.